Relations économiques France-Angola [pt]

La présence économique française est importante en Angola. La France est le deuxième investisseur étranger et l’un des principaux employeurs privés dans le pays.

Echanges commerciaux entre la France et l’Angola

En 2020, la balance commerciale France/Angola est demeurée déficitaire et s’est même dégradée de 24% à -246 M€. La récession prolongée par la crise liée au Covid en est le facteur principal, lequel a contribué à affaiblir nos exportations vers ce pays alors même que nos importations ne diminuaient que légèrement en valeur.

Les exportations de la France vers l’Angola ont ainsi enregistré un fort recul de -24% par rapport à 2019, à 194,9 M EUR, alors que la tendance depuis 2016 était relativement stable. Les importations françaises en provenance d’Angola, historiquement composées en quasi-totalité d’hydrocarbures, ont atteint 440,5 M€ en 2020, soit 3% de moins qu’en 2019.

La part de marché de la France dans les importations de l’Angola au premier semestre 2020 est de 3.4%, ce qui correspond à la moyenne observée les années précédentes, à l’exception de 2019 (12,6%).

Sur les neuf premiers mois de 2021 en revanche, nos exportations vers l’Angola ont presque retrouvé leur niveau d’avant la pandémie à 178,2 M EUR en progression de 26,4% par rapport à la même période de 2020. La balance commerciale devient excédentaire pour la France de 70,2 M EUR en raison de la division par trois de nos importations de pétrole brut d’Angola (nos importations totales se sont élevées à 108,0 M EUR soit une baisse de 73,3% par rapport à la même période de 2020).

IDE français en Angola et présence française

Les investissements français en Angola sont considérables, plaçant le pays au 3e rang des récipiendaires en Afrique, après le Maroc et le Nigéria. Mais ils sont historiquement très concentrés et l’un des objectifs de la politique de la France en Angola est précisément de les diversifier.

La France est le deuxième investisseur étranger en Angola, derrière les Etats-Unis, du fait, essentiellement, des investissements réalisés par TotalEnergies, qui est le principal opérateur du pays avec 40% de la production nationale de pétrole. Ceux-ci sont donc très concentrés et un des objectifs est précisément de les diversifier. Selon les données de la Banque de France, le stock d’IDE français en Angola, après avoir atteint un pic de 9,3 Mds EUR en 2015, a connu une baisse considérable pour atteindre 7,5 Mds EUR en 2018.

On recense 60 filiales d’entreprises françaises et 45 entreprises angolaises créées localement par des Français. Ces entreprises ont employé par le passé plus de 15 000 personnes, mais ce chiffre est redescendu à 10 000 actuellement du fait de la crise économique. Elles sont collectivement un des plus gros employeurs étrangers après le Portugal et la Chine. L’activité des filiales des sociétés françaises est très concentrée dans le domaine pétrolier - avec TotalEnergies et Maurel & Prom - et parapétrolier - avec Prezioso, Technip, Friedlander, Ponticelli, Doris Engineering, Vallourec, Bourbon et de nombreuses autres entreprises. Le groupe Castel, premier producteur de bière du pays, est ici l’un des plus gros employeurs privés avec 5 000 employés, il opère 7 brasseries, une verrerie et des unités de production de boissons diverses. Un troisième secteur d’activité bien représenté est la logistique : Bolloré opère sur l’ensemble de la chaine, CMA-CGM est une des principales compagnies maritimes présentes en Angola, Air France est une des principales compagnies aériennes qui dessert le pays. Dans le secteur de la santé, SFEH dispose d’un bureau de commercialisation d’équipements hospitaliers, Laborex distribue des produits pharmaceutiques. Dans celui de la restauration, Newrest assure des services de repas dans les entreprises ; Dimassaba (Le Comptoir de l’Export) possède une boulangerie industrielle et plusieurs points de restauration. Plusieurs entreprises offrent une grande variété de services aux entreprises : Apave (contrôle technique), Bureau Veritas (contrôle technique), Mazars (révision comptable). L’entreprise de VTC Heetch a fait son entrée sur le marché angolais en septembre 2020.

Les entreprises françaises ont une présence industrielle en Angola. Dans le domaine parapétrolier, Technip est associé avec Sonangol dans une unité de production de câbles sous-marins (Angoflex), Technip possède également des yards pour la production d’équipements pétroliers. Trois nouveaux investissements industriels ont été inaugurés en 2019 : la boulangerie industrielle Dimapão à Viana, le mélangeur d’engrais de Solevo à Lobito et l’usine de mortiers pour la construction de St Gobain-Weber à Luanda.

Un club des entrepreneurs France Angola (CEFA) a été créé le 28 janvier 2019. Il regroupe actuellement une cinquantaine d’entreprises et est coprésidé par les DG de TotalEnergies et de Sonangol.

Accords existants entre la France et l’Angola

Le 1er mars 2018, trois accords ont été signés lors de la venue de Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, à Luanda :

  • un accord aérien, paraphé depuis plusieurs années, qui permet de renforcer la présence d’Air France ;
  • un accord-cadre dans le domaine de l’agriculture, qui se traduira dans un premier temps par le développement d’actions de formation et d’appui à certaines filières ;
  • un accord-cadre dans le tourisme, un secteur embryonnaire où la France peut intervenir dans le domaine de la formation et apporter son expertise technique (homologations, plans de développement).

Dernière modification : 07/05/2022

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